La futuriste cour d'appel de Fort-de-France au centre d'une polémique entre procureurs et avocats dans l'hexagone
        
            Par Jean-Philippe LUDON, @jpludonrci
                    
                                        
            
13/03/2015 - 23:23
      
 • Mis à jour le     18/06/2019 - 15:38
                    
        
        
        
        
        
                    
            Martinique
      
            
    
        Avant même son inauguration prévue en principe pour avril-mai prochain, la nouvelle cour d’appel de Fort-de-France à l’architecture si futuriste (photo), se trouve au centre d’une polémique pour une sombre et vieille affaire d’emplacement du parquet dans les salles d’audience.
                                    «La jurisprudence de Fort-de-France », « l’erreur du menuisier » (allusion 
    à un rapprochement ancien entre les avocats généraux et les magistrats du 
    siège), autour de ces deux expressions se joue un bras de fer entre 
    barreau et parquet. Curieusement pas ceux de Martinique, car si le 
    catalyseur de la discorde est bien la cour d’appel de Fort-de-France, 
    c’est bien de France hexagonale qu’elle est partie. En cause, 
    l’emplacement des acteurs de justice au sein des salles d’audience de la 
    cour d’appel de Fort-de-France dont la construction est en cours 
    d’achèvement. Le sujet n’est pas nouveau mais semble avoir pris un tour 
    assez radical, tant les deux parties restent arc-boutées sur leur 
    position. Déjà en 2001, lors de la construction du palais de Justice, 
    boulevard du général de Gaulle à Fort-de-France, la chancellerie avait 
    tranché en faveur des avocats qui contestaient le fait que le parquet soit 
    sur une estrade en salles d’audience et pas eux. Une décision prise au nom 
    des usages locaux alors que « conformément aux usages constants 
    d’installation des différents intervenants au procès pénal appliqués sur 
    l’ensemble du territoire de la République française », « l’accusation est 
    placée au niveau du prétoire et la défense au niveau de l’auditoire». Le 
    barreau de Fort-de-France avait d’ailleurs justifié sa position en 
    rappelant que, dans la salle en boiseries et velours rouge de l’ancien 
    palais de justice, cadre des procès d’assises et en appel, les différentes 
    parties, y compris le ministère public, étaient placées sur un pied 
    d’égalité.
      
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